Après avoir publié une première liste de Correcteurs et correctrices célèbres, j’ai poursuivi les recherches. Résultat : une nouvelle fournée, aussi abondante que la première — plus de cent cinquante noms en tout. Comme précédemment, les noms sont classés par date de naissance.
Renaissance
Pétrarque (1304-1374)
Francesco Petrarca, érudit, poète et humaniste florentin. Avec Dante Alighieri et Boccace, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne, et en demeure l’un des plus éminents.
« On connaît […] moins bien en général l’érudit, le découvreur et correcteur inlassable de manuscrits, le sectateur des orateurs, des historiens et des poètes de l’Antiquité latine […] » (Europe, PDF).
Petrus Cyrnæus (1447-v. 1506)
Pierre Felce, dit aussi Pietro Cirneo, prêtre et historien corse. « Après avoir fait toutes sortes de métiers, il s’attacha à Benedictus Brognolius, professeur de latin et de grec à Venise, et suivit ses leçons pendant douze ans. Plus tard il fut professeur, puis correcteur d’imprimerie, et il entra enfin dans les ordres, où il trouva le repos nécessaire pour se livrer à ses études » (Larousse).
Andreas Bodenstein (1486-1541)
Andreas Rudolf Bodenstein, ou encore Andreas Rudolff-Bodenstein von Karlstadt, le plus souvent dénommé Karlstadt, aussi orthographié Carlstadt, réformateur allemand, considéré comme un précurseur du spiritualisme. « Exilé à Zurich, il est accueilli par Zwingli, qui lui procure un emploi de correcteur dans une imprimerie et lui obtient un poste de diacre » (Universalis).
Pierre Duchâtel (v. 1480-1552)
Du Chastel, Castellanus, ou Pierre Castellan, aumônier de François Ier, lettré, évêque, maître de la Librairie du Roi et directeur du Collège royal (actuel Collège de France). « À la recommandation d’Érasme, il est employé pendant quelque temps à Bâle en Suisse comme correcteur dans l’imprimerie de Froben » (Wikipédia).
Hans Denck (v. 1495-1527)
Théologien allemand, proche des anabaptistes. « Né à Habach (Haute-Bavière), Hans Denck entre à dix-sept ans à l’université d’Ingolstadt. Il poursuit ses études à l’université de Bâle et se perfectionne en latin, grec et hébreu, tout en travaillant comme correcteur dans une imprimerie » (Universalis).
Jean Gilles (né vers la fin du xve siècle)
J. Aegidius Nucerensis, professeur et correcteur d’imprimerie à Paris (Imago Mundi).
Guillaume Morel (1505-1564)
Imprimeur et érudit français.« Installé à Paris, il donne des leçons de grec à quelques jeunes gens, puis travaille comme correcteur d’épreuves dans l’imprimerie de Jean Loys, dit Tilletan » (Wikipédia).
Pierre Davantès l’aîné (1525-1561)
Dit Antesignanus, humaniste et musicien actif à Lyon et Genève au milieu du xvie siècle. « […] même s’il avait pu être correcteur à l’occasion, comme certains humanistes, il ne fut sûrement pas imprimeur (le psautier qu’il édite en 1560 est imprimé par Michel Du Bois) » (Wikipédia).
Adam Lonitzer (1528-1586)
Ou Lonicer ou Lonicerus, botaniste, naturaliste et médecin allemand. « Lonicer fut très utile à son beau-père, en remplissant dans son atelier les fonctions de correcteur ; on lui doit plusieurs éditions estimées d’ouvrages de médecine et d’histoire naturelle » (Imago Mundi).
xviie siècle
Georg Draudius (1573-1635)
Ou Georg Draut ou Draud, philologue, théologien et bibliographe allemand, fils d’un pasteur luthérien. « Comme son père, il se destinait au pastorat, mais le manque de moyens l’obligea à travailler pour subvenir à ses besoins. C’est alors qu’il se rendit à Francfort où il se plaça chez un imprimeur, Nicolas Bassäus, en qualité de correcteur. Il y resta près de dix ans, de 1590 à 1599, et, parvenu aux fonctions de prote, il se retira pour exercer le ministère évangélique, après avoir pu passer tous ses examens » (Gallica).
xviiie siècle
Samuel Richardson (1689-1761)
Écrivain anglais. « Passionné pour la lecture, il fit lui-même son instruction, devint compositeur et correcteur d’imprimerie, et en 1719 s’établit imprimeur » (Imago Mundi).
Johann Gottfried Seume (1763-1810)
Voyageur et poète allemand. « Après quinze ans d’une vie agitée, mais qui lui laisse aussi le temps de parachever de brillantes études, il travaille comme correcteur dans une maison d’édition, et songe à ses voyages » (En attendant Nadeau).
Michel Sabbagh (v. 1784-1816)
Ou Mikhail Ibrahim Sabbagh, copiste, écrivain et orientaliste arabe, sujet de l’Empire ottoman. « […] c’est à la Révolution française que l’on doit de connaître la manière d’élever les pigeons voyageurs dont le merveilleux instinct avait été oublié à l’époque de la grande prospérité des colombiers. L’auteur qui révéla cette étonnante faculté était un Syrien nommé Michel Sabbagh, venu à Paris à la suite de l’armée d’Égypte et vivant à la Bibliothèque nationale, où on l’employait à copier des manuscrits arabes. Plus tard il fut employé comme correcteur à l’Imprimerie impériale » (Wikisource).
Pierre Leroux (1797-1871)
Pierre-Henri Leroux, éditeur, philosophe et homme politique français, théoricien du socialisme. « Il renonce à présenter le concours de l’École polytechnique en 1814, pour aider sa mère, devenue veuve, et ses trois frères. Il se fait maçon puis se met en apprentissage chez un cousin imprimeur. Devenu ouvrier typographe et correcteur, dès ses débuts il trace les plans d’une machine à composer (1820) qui ne sera jamais fabriquée » (Wikipédia).
xixe siècle
Gustavo Modena (1801-1861)
Tragédien italien. « Patriote ardent, Modena fut compromis en 1831 dans l’insurrection des Romagnes et dut se réfugier en France, puis à Bruxelles, où il se fit, pour vivre, correcteur d’imprimerie, professeur de langues et de littérature et même marchand de macaroni » (Imago Mundi).
Eugène Hatin (1809-1893)
Journaliste, bibliographe et historien de la presse français. « […] ancien correcteur d’imprimerie. […] » (Wikisource).
Joseph Derenbourg (1811-1895)
Joseph Naftali Derenbourg, historien et orientaliste franco-allemand. « célèbre hébraïsant et talmudiste français […]. Docteur en philosophie en 1834, M. Derenbourg vint se fixer à Paris en 1838, et fut nommé en 1859 correcteur à l’Imprimerie nationale, puis chargé plus spécialement des impressions orientales en 1886 » (Gallica).
John Forster (1812-1876)
Écrivain et biographe britannique. « […] fut le plus proche ami, le confident de Dickens, et son ouvrage biographique, la Vie de Charles Dickens en trois volumes (1872-1874), constitue […] le document indispensable à toute étude sur Dickens […]. En 1832, il entre au True Sun comme critique, mais, à la suite de sa rencontre avec Leigh Hunt, il va se transformer en agent d’affaires, conseiller et correcteur des écrivains en vue de cette époque » (Encyclopédie Larousse).
Charles Duclerc (1812-1888)
Homme politique français, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (août 1882 – janvier 1883), ministre des Finances (mai-juin 1848). « Engagé comme correcteur au journal Le Bon Sens en 1836, il entame alors une carrière dans le journalisme en devenant rapidement rédacteur » (Wikipédia).
Pierre-Jules Hetzel (1814-1886)
Éditeur (notamment de Jules Verne), écrivain, traducteur et homme politique français. « Éditeur exigeant, relecteur et correcteur, Pierre-Jules Hetzel traitait en réalité les romans qu’il traduisait comme les manuscrits qu’il recevait : ils n’étaient publiés qu’une fois revus et corrigés par ses soins » (commentaire sur Babelio, à confirmer).
Édouard-Léon Scott de Martinville (1817-1879)
Inventeur français de la première machine capable de donner une trace graphique d’un son. « Typographe et correcteur d’épreuves, il apprit la sténographie et, critiquant toutes les méthodes existantes, rechercha un moyen mécanique d’enregistrer la parole » (Wikipédia).
« Issu d’une famille noble ruinée à la Révolution, cet enfant surdoué est formé à la typographie par son père, un correcteur d’exception qui devient aveugle, avec les émanations de l’imprimerie. D’une intelligence qui sort de l’ordinaire, le jeune Édouard acquiert seul des bases scientifiques en dévorant les livres qu’il corrige comme ouvrier typographe. Au point de suggérer à l’astrophysicien François Arago de modifier la présentation d’une équation, qui prête à confusion. Désormais Arago exigera qu’Édouard, et lui seul, corrige tous ses ouvrages » (France TV info).
Georges Duchêne (1824-1876)
Publiciste français. « Compositeur dans l’atelier de la maison Mame à Tours (1848), puis compositeur et correcteur dans plusieurs imprimeries de Paris, il fut délégué des typographes aux séances de la commission du travail (1848), créa un journal, le Représentant du peuple, auquel il sut attirer la collaboration de Proudhon, devint gérant du Peuple et, poursuivi en cette qualité, fut enfermé à Sainte-Pélagie, à Mazas, à Clairvaux et à Belle-Isle. Délivré par l’amnistie de 1852, il collabora au Manuel du spéculateur de Proudhon, au Dictionnaire des communes édité par Hachette, et entra dans la rédaction du Courrier français en 1867. Plus tard, il fut rédacteur en chef du Havre, de l’Écho du Nord, et en 1871, collabora à la Commune » (Gallica).
xxe siècle
François Vidal (1832-1911)
Bibliothécaire, écrivain, typographe et musicien important dans la renaissance de la langue d’oc du xixe siècle autour du Félibrige. Fondateur de l’Escolo de Lar, correcteur du Trésor du Félibrige, il a donné des œuvres très significatives à la littérature provençale dont son livre Lou Tambourin.
« Frédéric Mistral donne à l’imprimerie aixoise Remondet-Aubin, dans laquelle Vidal est correcteur, l’édition de son grand dictionnaire encyclopédique provençal-français, le Trésor du félibrige. Le premier fascicule sort en mars 1879, le dernier en août 1886. C’est donc sous la direction de François Vidal que sera édité Lou Tresor dóu Felibrige. Vidal prend une large part à la composition des 2 375 pages mais surtout, c’est lui qui assure la correction des épreuves. Ces sept années de travail lui coûteront la vue » (Wikipédia).
Sophie Tolstoï (1844-1919)
Photographe, autrice, et épouse de l’écrivain russe Léon Tolstoï. « […] lectrice, correctrice et première critique des œuvres de son mari » (blog Les Petites Analyses).
Jules Guesde (1845-1922)
Né Jules Bazile, écrivain socialiste et correcteur typographe français, ministre d’État (1914-1916).
Ion Luca Caragiale (1852-1912)
Écrivain roumain. « […] il fait plusieurs métiers, correcteur et collaborateur dans différents journaux, inspecteur scolaire, directeur général des théâtres, sa plume seule ne lui suffisant pas pour vivre » (Le Matricule des anges).
Ivan Bounine (1870-1953)
Écrivain russe, auteur de poèmes, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Nobel de littérature en 1933. Il est considéré comme l’un des plus grands prosateurs russes du xxe siècle. « Jeune et pauvre, il avait exercé tous les métiers : il avait été successivement traducteur dans, un journal, correcteur d’imprimerie, fonctionnaire de province, bibliothécaire, libraire ; il songeait à devenir peintre » (Le Monde).
Thomas Mofolo (1876-1948)
Écrivain du Lesotho de langue sesotho. « […] correcteur à la Mission de Paris » (Gallica).
Alzir Hella (1881-1953)
Traducteur de littérature de langue allemande. « Né dans une famille wallonne, il a dû, à cause de la mort de son père, travailler très jeune dans des raffineries sucrières. Il s’est installé à Paris en 1905, à l’âge de 24 ans. Il est d’abord correcteur d’imprimerie, très engagé dans le syndicalisme » (Le Monde).
Takuboku Ishikawa (1886-1912)
Pseudonyme du poète japonais Hajime Ishikawa. Surnommé « le Rimbaud japonais » et « le poète de la tristesse », il est plus connu sous la signature de son seul prénom, Takuboku. « Takuboku fut successivement instituteur, journaliste ou correcteur » (Le Matricule des anges). « […] il était correcteur au Asahi Shimbun, l’un des grands quotidiens nationaux » (En attendant Nadeau).
Dimco Debeljanov (1887-1916)
Poète bulgare. « Après des études inachevées de droit et de lettres, Debeljanov travailla comme rédacteur, traducteur et correcteur au sein de la “famille” d’artistes (Liliev, Konstantinov, Podvarzacov) réunie autour de la revue le Chaînon » (Encyclopédie Larousse).
Nur Sutan Iskandar (1893-1975)
Écrivain indonésien. « Il fit des études à Bukittinggi, travailla comme enseignant puis, dès 1919, occupa à Balai Pustaka un poste de correcteur-rédacteur » (Encyclopédie Larousse).
Georges Malkine (1898-1970)
Peintre et acteur français. « Malkine fut également acteur de théâtre dans la troupe de Michel de Ré, acteur de cinéma, violoniste, photographe, correcteur d’imprimerie, monteur de manèges, plongeur à bord d’un navire… » (Wikipédia).
Benjamin Péret (1899-1959)
Écrivain et poète surréaliste, usant également des pseudonymes de Satyremont, Peralda et Peralta. « […] Benjamin Péret s’est toujours placé en dehors du petit cirque littéraire, au point de finir sa vie misérablement, obligé de travailler de nuit comme correcteur d’imprimerie alors qu’une maladie cardiaque le menaçait gravement » (France Culture).
Julien Torma (1902-1933)
Écrivain, dramaturge et poète français. « Vers les mois de palotin-merdre 53 (mai-juin 1926), Torma connut une période de prospérité relative. Rentré à Paris, il soutira quelques fonds à Crevel, puis devenu correcteur d’imprimerie […] » — (Jean-François Jeandillou, Supercheries littéraires : la vie et l’œuvre des auteurs supposés, Usher, 1989, p. 307 — Wiktionnaire).
Sophie Piccard (1904-1990)
Mathématicienne suisse. « […] pendant plusieurs années, elle dut se contenter d’un gagne-pain de misère : calculatrice dans une compagnie d’assurances, correctrice de journal » — (Lorette Perdoli-Brodbeck, « Une grande Neuchâteloise : hommage à Sophie Piccard », dans Femmes suisses et le Mouvement féministe, no 4, avril 1990, p. 19 — Wiktionnaire).
Kressmann Taylor (1903-1996)
Kathrine Kressmann Taylor, écrivaine américaine d’origine allemande. « Katherine Taylor fait des études de lettres et de journalisme. Correctrice et rédactrice dans la publicité entre 1926 et 1928, elle se met à l’écriture. Elle publie alors sa première nouvelle, Inconnu à cette adresse, dans Story Magazine sous le pseudonyme de Kressmann Taylor » (Booknode).
Georges Navel (1904-1993)
Né Charles François Victor Navel, écrivain communiste-libertaire français, manœuvre, ajusteur, terrassier, ouvrier agricole, apiculteur, correcteur d’imprimerie à Paris (1954-1970). « Du nord au sud, embauché au gré des possibilités et des rencontres, Georges Navel est tour à tour ajusteur dans les usines Berliet à Lyon, les ateliers Citroën et Renault en région parisienne, bûcheron, charpentier, terrassier à la frontière espagnole, cueilleur de pêches et de lavande, ouvrier aux Salins du midi, apiculteur et correcteur d’imprimerie » (France Culture).
Kotcho Ratsin (1908-1943)
Ou Kočo Racin, né Kosta Apostol Solev, poète et révolutionnaire macédonien, considéré comme le fondateur de la littérature macédonienne moderne. « […] issu d’une famille modeste, Kočo Racin dut renoncer à poursuivre ses études après sa première année de lycée et exerça successivement les métiers de potier, de tailleur de pierre et, durant un temps, de correcteur » (Universalis).
Veronika Strēlerte (1912-1995)
Poétesse lettonne. « Après avoir émigré en Suède en 1945, Veronika Strēlerte travailla comme traductrice et correctrice pour la maison d’édition Daugava, fondée par des Lettons en exil » (Encyclopédie Larousse).
Charles Bettelheim (1913-2006)
Économiste et historien français. « J’ai été correcteur d’épreuves, rédacteur à Intourist, traducteur au Journal de Moscou, chargé de la doublure des films en français dans un studio […] » (Le Monde).
Yves Gibeau (1916-1994)
Écrivain français. « Il tâte du journalisme [à Combat de 1947 à 1952], écrit des chroniques de variétés et de music-hall et sympathise avec Boris Vian. Cet amoureux de la langue dont les écrivains favoris s’appellent Henri Calet, Alexandre Vialatte, Raymond Guérin, Emmanuel Bove et Antoine Blondin entre à Constellation comme correcteur, avant de passer secrétaire de rédaction à L’Express – journal pour lequel il compose les grilles de mots croisés (Le Dilettante).
« Ses confrères journalistes le tenaient pour un correcteur particulièrement scrupuleux » (L’Union).
Alí Chumacero (1918-2010)
Poète, essayiste et éditeur mexicain. Il a été membre, de 1964 à sa mort, de l’Académie mexicaine de la langue. « En tant qu’auteur, éditeur, rédacteur et correcteur, Alí Chumacero est une figure clé de l’histoire du Fondo de Cultura Económica, maison d’édition pour laquelle il travailla cinquante ans. Il y est connu pour avoir corrigé une centaine d’œuvres, parmi lesquelles le Pedro Páramo de Juan Rulfo. Il a nié à plusieurs reprises avoir amélioré drastiquement la qualité de l’œuvre par sa correction mais la rumeur sur la véracité de cette information persiste » (Wikipédia).
Amy Clampitt (1920-1994)
Poétesse américaine. « Née dans le Midwest américain, Amy Clampitt gagna New York pour y poursuivre des études qu’elle abandonna pour travailler comme secrétaire, puis comme bibliothécaire avant de devenir relectrice-correctrice indépendante » (Le Matricule des anges).
Éric Losfeld (1922-1979)
Gustave Théophile Losfeld, éditeur et écrivain d’ouvrages de genre, insolites et érotiques franco-belge publiant sous pseudonymes, notamment celui de Dellfos. « D’origine belge […], Éric Losfeld […] avait fait ses débuts d’éditeur à Paris en 1951, après une jeunesse mouvementée et hasardeuse de journaliste pigiste, correcteur d’imprimerie, auteur de romans érotico-policiers, courtier en librairie, coupée par les années de guerre, où il fut blessé, puis emprisonné en Allemagne » (Le Monde).
Serge Bricianer (1923-1997)
Dit Georges Cousin, écrivain et militant internationaliste français du xxe siècle, actif notamment dans les groupes de l’extrême-gauche dissidente « Socialisme ou Barbarie » et « Informations et Correspondance ouvrières ». Il est l’un des auteurs de La Grève généralisée en France, ouvrage de référence sur la période Mai 1968. Aussi traducteur, fourreur, correcteur (Wikipédia).
Goliarda Sapienza (1924-1996)
Comédienne et écrivaine italienne, athée et anarchiste. « Goliarda a été libérée [de prison], elle survit économiquement grâce à différents travaux un peu hasardeux de journaliste, de correctrice d’épreuves » (Le Matricule des anges).
Pol Lucas (1927-2014)
Auteur belge de monographies. « Je suis un écrivain autodidacte. Tout à fait. Ma formation essentielle s’est déroulée dans un journal où j’étais un employé qualifié (correcteur) » (Objectif plumes).
Malcolm Williamson (1931-2003)
Malcolm Benjamin Graham Christopher Williamson, compositeur australien. « Il vient à Londres en 1950 et trouve un emploi de correcteur dans la maison d’édition Boosey & Hawkes » (Universalis).
Janine Cahen (1931-2011)
Enseignante puis correctrice au quotidien Le Monde et militante anticolonialiste. « Revenue en France dans les années 1970, Janine Cahen travaille, entre autres, à l’hebdomadaire Jeune Afrique, puis à la Revue d’études palestiniennes d’Elias Sanbar. En 1983, elle arrive au Monde, rue des Italiens, où le quotidien d’Hubert Beuve-Méry l’embauche comme correctrice. Elle y reste cinq ans » (Le Monde).
Marcel Moreau (1933-2020)
Écrivain francophone belge, naturalisé français en 1974. « En 1953, Marcel Moreau intègre le journal Le Peuple en tant qu’aide-comptable, avant de devenir correcteur au quotidien Le Soir [« métier qu’il exercera durant trente-cinq ans », France Culture], à Bruxelles. En 2016, dans l’émission Sur les docks sur France Culture, Marcel Moreau racontait cette période ennuyeuse de sa vie et sa soif grandissante de poésie :
“J’ai lu dans un journal qu’on cherchait un correcteur. Je ne savais pas très bien ce que ça voulait dire, mais je savais au moins que ça concernait la langue française. Alors j’ai posé ma candidature, on m’a pris à l’essai et on m’a gardé, au journal Le Soir. Pour moi, c’était une période infernale, il était temps que j’en sorte. J’avais une haine pour un chef, une espèce d’ingénieur. J’ai trouvé le même emploi, mais à Paris. Alors là, ma vie a changé. […] L’écriture journalistique me hérissait. Je rêvais d’une autre écriture, plus poétique peut-être, plus brutale aussi.” » (France Culture).
« À partir de 1968, il réside à Paris, correcteur aux éditions Alpha, et se lie d’amitié avec Anaïs Nin » (Livres Hebdo).
Francis Giauque (1934-1965)
Poète suisse. « Il interrompit ses études, se sentant attiré par les métiers du livre. Tour à tour, il fut libraire et correcteur d’imprimerie, mais le désespoir le gagna. La vie devint impossible. […] Le 13 mai 1965, il met fin à ses jours, laissant une œuvre importante qui ne paraîtra que quelques années après sa mort grâce à ses amis Georges Haldas et Hughes Richard » (Booknode).
Édouard Limonov (1943-2020)
Édouard Veniaminovitch Savenko, écrivain soviétique puis français et enfin russe et dissident politique, fondateur et chef du Parti national-bolchévique. « Pour gagner sa vie, il faisait un peu tous les métiers, de correcteur dans un journal russe à valet de chambre chez un millionnaire, en passant par garçon de café, cuisinier, docker, terrassier, etc. » (Babelio).
Christian Grenier (né en 1945)
Écrivain français. « […] Christian Grenier a été professeur de lettres avant d’être édité (dès 1972) et de travailler dans l’édition comme lecteur, correcteur, rewriter et directeur de collection (Folio-Junior SF chez Gallimard de 1981 à 1986) » (Booknode et Sud-Ouest).
Josiane Stoléru (née en 1949)
Comédienne française. « Il [Patrick Chesnais] a écrit La vie est belle à la main, sur des cahiers, avant de les dicter à Josiane, sa compagne depuis toujours. Sa première lectrice et correctrice, un drôle d’exercice pour elle aussi, puisque la vie de Patrick Chesnais a gambadé sur foule de chemins » (Le Temps).
Christian Oster (né en 1949)
Écrivain français. « Après avoir exercé divers métiers dont celui de surveillant dans un lycée, de vendeur en librairie et de correcteur, Christian Oster fait ses débuts en littérature en écrivant des polars pour le Fleuve Noir » (Booknode).
Marc Tomsin (1950-2021)
« Anarchiste, libertaire, syndicaliste, Marc Tomsin a été correcteur et relecteur, avant de s’engager aux côtés des rebelles zapatistes et de créer deux maisons d’édition » (Livres Hebdo).
Bertrand Redonnet (né en 1950)
Poète français. « […] sa biographie indique qu’il fut employé de l’éducation nationale, correcteur, bûcheron, guitariste et qu’il vit maintenant en Biélorussie » (Le Matricule des anges).
Alice Barzilay (1952-2014)
Directrice artistique du Monde diplomatique. « Après avoir appris le métier de secrétaire de rédaction à Libération, cette amoureuse des textes, lectrice et correctrice de grande qualité tant pour la presse que pour l’édition et les catalogues d’art, travaille pour plusieurs autres publications, avant de rejoindre Le Monde diplomatique en septembre 1999 » (Le Monde diplomatique).
Jean-Claude Caër (né en 1952)
Poète français. « Il fut longtemps correcteur au Journal officiel. Il est membre du comité littéraire de la revue électronique de littérature Secousse » (Wikipédia).
Philippe Godard (né en 1959)
Écrivain et essayiste français. « Devenu, par hasard, claviste, correcteur, rewriter, et enfin auteur de notices pour l’Encyclopédie Hachette multimédia durant sept ans » (France Culture).
Jacques Barbaut (né en 1960)
Écrivain et poète français. « En 2010, le correcteur Jacques Barbaut entreprenait d’établir un alphabet personnel qu’il vient enrichit du volume consacré à la lettre H » (Le Matricule des anges).
Martine Roffinella (née en 1961)
Femme de lettres française. « Parallèlement, elle exerçait l’activité de correctrice en free-lance. […] Elle a ensuite travaillé durant sept ans, en tant que lectrice-correctrice et réviseuse de traductions, au sein de la maison d’édition Phébus » (Wikipédia).
Nicolas Grondin (né en 1963)
Romancier français. « […] a été successivement libraire, représentant en librairie, éditeur et correcteur » (Lisez !).
Chico César (né en 1964)
Francisco Gonçalves César, chanteur, compositeur, écrivain et journaliste brésilien. « Après avoir goûté, tour à tour, aux métiers de journaliste, libraire et correcteur, le petit homme à la peau noire […] a posé sa voix susurrante et légèrement éraillée sur des compositions raffinées, principalement de forró, musique de son Nordeste natal » (L’Humanité).
Sylvie Yvert (née en 1964)
Romancière française. « […] a été correctrice pour la presse et l’édition avant de travailler comme chargée de missions au Quai d’Orsay puis au ministère de l’Intérieur » (Livres Hebdo).
Hélène Duffau (née en 1965)
Autrice française. « Elle se consacre à sa matière de prédilection, l’écriture (et ce qui l’entoure) : écrivaine, animatrice d’ateliers d’écriture, formatrice, correctrice, porteuse de projet culturel autour de l’écriture » (Booknode).
Cécile Pivot (née en 1966)
Femme de lettres française, fille de Bernard Pivot. « Alors, la jeune Cécile, qui aime la langue, la grammaire, la syntaxe, choisit de faire une école de journalisme et devient correctrice pour des publications » (Babelio).
Pierre Chalmin (né en 1968)
Écrivain français. « À la fin des années 1980, il échoue au concours d’entrée à l’école de la rue d’Ulm qu’il n’a pas préparé, entreprend de vagues études de droit et vit de petits métiers : nègre, sous-titreur, correcteur » (L’Éditeur).
Karine Reysset (née en 1974)
Romancière française. « Après avoir travaillé dans une maison d’édition spécialisée dans l’écologie, elle est aujourd’hui correctrice, et auteur pour la jeunesse et pour les adultes » (Booknode).
Fabrice Emont (né en 1975)
Lecteur-correcteur, traducteur et romancier (Babelio).
François Tison (né en 1977)
Ancien professeur de lettres, lecteur-correcteur, menuisier, musicien (Babelio). « Correcteur, éditeur, écrivain (France Culture).
Susan Fletcher (née en 1979)
Romancière britannique. « Avant de se consacrer à l’écriture, elle a effectué de nombreux petits boulots comme serveuse, libraire, ou encore correctrice » (Lisez !).
Emmanuelle Favier (née en 1980)
Romancière, poétesse, dramaturge et nouvelliste française. « Correctrice-relectrice à Mediapart […] » (Le Matricule des anges).
Amaury Nauroy (né en 1982)
Écrivain et éditeur français « […] a tout fait avec, pour et autour des livres : libraire, éditeur, bibliothécaire, attaché de presse, correcteur, nègre à l’occasion, et pourquoi pas visiteur de grand écrivain » (La République des livres).
Delphine Monteil (née en 19??)
Éditrice française. « “J’étais correctrice indépendante, je lisais énormément et j’avais plaisir à partager mes coups de cœur, se souvient-elle. Cette activité de blogueuse m’a ouvert un début de réseau dans l’édition jeunesse. Passer de la correction à l’édition est vite devenu un challenge que j’ai souhaité relever” » (Livres Hebdo).
Raffi Khatchadourian (né en 19??)
« Dans leurs bureaux situés sur Time Square, certaines des meilleures plumes des Etats-Unis s’écharpent sur des questions de syntaxe. “Ce n’était pas rare qu’on discute assez longuement de la tournure d’une seule et unique phrase dans un article de plus de 10 000 mots”, raconte par téléphone un collègue et ami de David Grann, Raffi Khatchadourian, ancien correcteur du magazine devenu grand reporter » (Le Monde).
Jean-Louis Mohand Paul (né en 19??)
Correcteur, metteur en page, éditeur, romancier (Le Matricule des anges).
Benoît Broyart (né en 19??)
Auteur et éditeur français. « Quand on épluche son CV, presque tous les arcanes de la chaîne du livre s’y retrouvent. Employé de librairie de 1997 à 2001, auteur de 80 ouvrages, rédacteur d’une centaine d’articles pour le magazine d’actualité littéraire Le Matricule des anges, correcteur pour une maison d’édition, éditeur depuis 2019… Et désormais libraire depuis quelques jours » (ActuaLitté).
Divers
Antoine Blondin (1922-1991), romancier et journaliste français, fils de la poétesse Germaine Blondin et d’un père correcteur d’imprimerie (Wikipédia).
« Emmanuel Lepage [né en 1966, bédéiste] prend conscience du décalage social entre ses parents et les autres… Son père, d’abord militaire, avait fait le tour du monde avant de devenir correcteur de presse à Ouest-France. Sa mère était peintre… » (France Inter).
PS — Cette liste et la première ont servi de base à un Petit dico des correcteurs et correctrices, présenté par ordre alphabétique.
Article mis à jour le 25 octobre 2023.