Ouvrages et outils que je recommande
Le correcteur n’est pas armé de son seul stylo rouge. Il vit entouré de dictionnaires et fait aujourd’hui appel à des logiciels d’aide à la correction.
J’ai réuni ici une bibliographie assez large. Elle se complète progressivement par les découvertes mentionnées dans mes billets de blog.
(Les liens ci-dessous renvoient, quand elle existe, à la page de l’éditeur. À défaut, à celle de librairies en ligne.)
Logiciels de correction et dictionnaires en ligne
Logiciel d’aide à la rédaction du français qui réunit en un tout cohérent un correcteur de nouvelle génération et une multitude de grands dictionnaires (synonymes, antonymes, cooccurrences, citations…) et de guides linguistiques. Régulièrement mis à jour, cet outil puissant m’est désormais indispensable.
ProLexis (bien sûr !)
Le meilleur outil informatique pour procéder à un premier nettoyage, tant linguistique que typographique, d’un texte mis en pages. Il est aussi finement paramétrable, pour s’adapter aux habitudes d’un client particulier.
Le Grand Robert de la langue française
Le plus grand dictionnaire de la langue française en abonnement annuel. C’est plus pratique que six volumes imprimés et la fonction de recherche est bien utile. Sur mon iPhone, j’apprécie aussi d’avoir toujours avec moi Le Petit Robert.
Trésor de la langue française informatisé
Version informatisée et libre d’accès de ce dictionnaire des xixe et xxe siècles en 16 volumes et 1 supplément. (La version mobile est très agréable à lire.) – N.B. : Il n’est plus mis à jour depuis 1994 et « son corpus […] a été clos, pour des raisons pratiques, en 19641 ».
Larousse a mis en ligne gratuitement son dictionnaire de langue française (définitions, expressions, synonymes), son dictionnaire des difficultés et pièges du français (le contenu du Péchoin et Dauphin), son encyclopédie et ses dictionnaires bilingues.
À consulter aussi, même si elle reste inachevée à ce jour, la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française et les précédentes.
Le Wiktionnaire est bien utile pour trouver les mots qui ne sont pas encore entrés dans Larousse et Robert. Penser aussi à Bob, l’autre trésor de la langue, dictionnaire de l’argot, du français populaire et du français familier.
Pour les synonymes, en plus des sources précédentes, essayer Synonymes et le DES du CRISCO.
☞ Voir le complément Ressources en ligne sur la langue française.
Usage quotidien : dictionnaires des difficultés du français et codes typographiques
JOUETTE (André), Dictionnaire d’orthographe et expression écrite, 6e éd. [remaniée, enrichie et actualisée], coll. Les Usuels, Le Robert, 1999.
Le fameux TOP de nos confrères aînés (d’après le titre de l’édition originale, TOP : Toute l’orthographe pratique, parue en 1980). Reste la bible des correcteurs. ☞ Lire mon article.
GIRODET (Jean), Pièges et difficultés de la langue française, coll. Dictionnaire poche, Bordas [1re éd. 1981], 2008.
Permet de démêler bien des cas difficiles. Par son exigence, c’est la référence pour la langue soignée.
GREVISSE (Maurice) et GOOSSE (André), Le Bon Usage, De Boeck-Duculot [1re éd. 1936], 16e éd., 2016.
1760 pages grand format ! Une somme, sans équivalent. Tout y est, avec les exemples des meilleurs auteurs.
Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, Imprimerie nationale [1re éd. 1971], 2002.
En France, c’est le « code typo » le plus utilisé.
RAMAT (Aurel) et MULLER (Romain), Le Ramat européen de la typographie, Dijon, De Champlain, 1re éd., 2009.
Un bon complément de la référence précédente.
☞ Pour d’autres références, voir Qui crée les codes typographiques ?
Usage occasionnel : difficultés, synonymes, expressions et locutions
COLIN (Jean-Paul), Nouveau dictionnaire des difficultés du français [1re éd. Hachette-Tchou, 1970], Klincksieck, 2014.
PÉCHOIN (Daniel) et DAUPHIN (Bernard), Le Dictionnaire des difficultés & pièges de la langue française, Larousse [1re éd. 2004], 2014.
Présentation claire et aérée. Intègre les principaux enseignements du célèbre dictionnaire d’Adolphe V. THOMAS [1re éd. 1956, rééditée depuis sans mise à jour].
HANSE (Joseph) et BLAMPLAIN (Daniel), Dictionnaire des difficultés du français [1re éd. 1949], De Boeck Supérieur, 6e éd., 2012.
PÉCHOIN (Daniel), Le Thésaurus. Dictionnaire des analogies, Larousse, 2014.
BERTAUD DU CHAZAUD (Henri), Dictionnaire de synonymes, mots de sens voisin et contraires [1re éd. Le Robert, 1983], coll. Quarto, Gallimard, 2013.
☞ Voir aussi Comment trouver le mot juste.
REY (Alain) et CHANTREAU (Sophie), Dictionnaire d’expressions et locutions, coll. Les Usuels, Le Robert [1re éd. 1979], 2020.
Dictionnaires de langues étrangères et ouvrages spécialisés, selon les besoins de la mission de correction.
Formation au métier de correcteur
GUÉRY (Louis) et LUTZ-SORG (Stéphane), Le Secrétariat de rédaction. Relecture, editing, suivi de réalisation [1re éd. CFJ, 1965], éd. Victoires, 6e éd., 2009.
En France, il n’existe pas de manuel de correction récent. Au Québec a paru en 2006 La Révision linguistique en français, de Ginette Lachance (éd. Septentrion). La méthode décrite n’est pas sans intérêt, mais se résume à des généralités qu’on peut acquérir auprès d’un professionnel. L’ancrage québécois rend certains paragraphes inutilisables de ce côté-ci de l’Atlantique. Les conseils sur la recherche informatique sont hélas datés.
KOKELBERG (Jean), Les Techniques du style. Vocabulaire, figures de rhétorique, syntaxe, rythme [1re éd. Nathan, 1994], Armand Colin, 2016.
Je ne cesse de recommander ce livre, qui m’a tant appris sur l’art d’écrire. On peut y adjoindre Inventer sa phrase, de Hédi Kaddour (voir Apprendre à écrire un article de presse).
DUPRIEZ (Bernard), Gradus. Les procédés littéraires [1re éd. 1984], 10/18, 2019.
Plus aride que le précédent, mais bourré d’exemples (« 3 000 citations d’auteur », d’après l’éditeur).
COLIGNON (Jean-Pierre), Un point, c’est tout ! La ponctuation efficace [1re éd. CFPJ, 1992], 6e éd., EdiSens, 2021.
L’essentiel en 150 pages.
DRILLON (Jacques), Traité de la ponctuation française, coll. Tel, Gallimard, 1991.
Une somme sans équivalent. 450 pages passionnantes.
Sans oublier Orthotypographie. Orthographe & typographie françaises : dictionnaire raisonné, de Jean-Pierre LACROUX [1947-2002], en libre accès sur Internet (une version PDF est téléchargeable).
GOUTTE (Guillaume), Correcteurs et correctrices, entre prestige et précarité, Libertalia, 2021.
Une lecture indispensable pour connaître les conditions de travail du correcteur :
« […] si le métier est toujours reconnu, il est désormais en grande partie implanté dans les marges précarisées du monde du travail, entre salariat payé à la tâche et exploitation “microentrepreneuriale”. Disséquer ces transformations, c’est mettre en lumière cette précarité de l’ombre, qui s’est installée dans le secret des grandes maisons d’édition et des entreprises de presse, pour donner à voir ce qu’il y a derrière le vernis de la culture et des savoirs : une chaîne de production où s’épanouit une forme de libéralisme sauvage. »
Témoignages et biographies de correcteurs
ROUSSEAU (Martine), HOUDART (Olivier), HERLIN (Richard), Retour sur l’accord du participe passé et autres bizarreries de la langue française, Flammarion, 2016 ; coll. Le Goût des mots, Points, 2017.
En choisissant un titre et une présentation austères, Flammarion a oublié de vendre l’humour des auteurs du blog Langue sauce piquante. On rit beaucoup en les lisant !
GILBERT (Muriel), Au bonheur des fautes. Confessions d’une dompteuse de mots, La Librairie Vuibert, 2017 ; coll. Le Goût des mots, Points, 2019.
Muriel Gilbert est désormais célèbre pour sa chronique sur RTL Un bonbon sur la langue.
LAGRUE (Pierre), MATTEUCCI (Silvio), La Corporation des correcteurs et le Livre (un abécédaire inattendu), L’Harmattan, 2017.
Une référence sur le métier, son histoire récente – particulièrement l’aspect social – et son vocabulaire.
ANONYME, Souvenirs de la maison des mots, éd. 13 bis, 2011.
VANINA, 35 ans de corrections sans mauvais traitements, Acratie, 2011.
[en anglais] NORRIS (Mary), Between You & Me. Confessions of a Comma Queen, W. W. Norton & Company, 2015.
BARRIÈRE (Didier), Un correcteur fou à l’Imprimerie royale : Nicolas Cirier (1792-1869), éd. des Cendres, 1987.
[en italien] ROMANINI (Fabio), « Se fussero più ordinate, e meglio scritte… » Giovanni Battista Ramusio correttore ed editore delle Navigationi et viaggi, Viella, 2007.
[en italien] SISTI (Carlo), Un correttore a Roma. Storie di vita e rotative, éd. Carlo Sisti [format Kindle], 2005.
Le correcteur, personnage littéraire
STEINER (George), Épreuves, trad. de l’anglais par Jacqueline Carnaud et Jacqueline Lahana, coll. Arcades, Gallimard, 1993.
Voilà plus de trente ans que les yeux infaillibles de ce correcteur d’épreuves repèrent l’erreur la plus minime au long de documents aussi ardus que des annuaires téléphoniques ou la liste des cours de Bourse. Mais un jour, la vision aiguë qui fit la réputation du Professore commence à décliner. Cette tragédie personnelle est en soi une tragédie historique : ce n’est pas seulement la vision du correcteur qui se voile, c’est la vision du monde de ce communiste qui se brouille…
SARAMAGO (José), Histoire du siège de Lisbonne, trad. du portugais par Geneviève Leibrich, éd. du Seuil, 1992 ; coll. Points, 1999.
Raimundo Silva est un quinquagénaire à la vie bien réglée, correcteur exemplaire dans une maison d’édition, jusqu’au jour où, saisi par quelque démon, il apporte une modification à un manuscrit. D’un mot, un non à la place d’un oui, il change le sens du livre en même temps que l’histoire du Portugal…
MENÉNDEZ SALMÓN (Ricardo), Le Correcteur, trad. de l’espagnol par Delphine Valentin, éd. Jacqueline Chambon, 2011.
Alors que des bombes explosent dans quatre trains de banlieue à Madrid, Vladimir, écrivain raté devenu correcteur, travaille sur une traduction des Démons de Dostoïevski. Toute l’Espagne, y compris le gouvernement, voit dans l’attentat la main de l’ETA. Victor, lui, comprend immédiatement que ce n’est pas possible. Non qu’il en sache plus que les autres ou que cette organisation n’ait les moyens de perpétrer un tel massacre, mais parce que ce n’est pas son style. Et le style, en littérature comme dans la vie, c’est une signature…
NILSSON (Henrik B.), Le Faux Ami, trad. du suédois par Philippe Bouquet, Grasset, 2010 ; Le Livre de poche, 2012.
Avril 1910. La comète de Halley menace le monde d’une destruction imminente. Alors que Boris Barsch, auteur de livres à succès, met la dernière main à son roman, Hermann Freytag, correcteur à la retraite, est contacté par son ancienne maison d’édition. Car c’est lui, Freytag, qui a su donner, pendant toutes ces années, souffle et matière à la prose du célèbre écrivain.
C’est alors qu’apparaît le mystérieux Signori. Familier des cercles les plus secrets du Vatican, il en sait long sur le manuscrit, susceptible de produire l’effet d’une bombe, et confie à Freytag une mission pour le moins délicate qui l’entraîne dans un imbroglio littéraire, politique et religieux d’une ampleur insoupçonnable…
BERNARD-MAUGIRON (Jean), Du plomb dans le cassetin, Buchet-Chastel, 2010.
« J’ai travaillé pendant vingt ans au plomb puis, quand ils ont supprimé les linos, j’ai dû rejoindre le cassetin, c’est comme ça qu’on appelle le service de la correction, ou encore l’Académie, comme disent les metteurs en pages pour nous chambrer. « Eh l’Académie ! Faut-y une division à Palais-Royal ? – Oui, deux caps dive », qu’on répond, parce qu’il faut aussi mettre les capitales, c’est dans la marche maison. Avant, toutes les éditions étaient relues par une quarantaine de correcteurs, c’est peut-être pour ça qu’on disait l’Académie, comme sous la coupole à Paris. Maintenant, ce serait plutôt l’Académie des neuf, c’est nettement moins prestigieux. »
LANE (Harriet), Le Beau Monde, trad. de l’anglais par Amélie de Maupeou, coll. Feux croisés, Plon, 2012 ; Pocket, 2015.
« […] mon rôle consiste à sauver, semaine après semaine, quelque célèbre professeur ou autre prodige des griffes d’accords désaccordés ou d’apostrophes catastrophiques. Je suis secrétaire de rédaction, en d’autres termes une sorte de drone invisible de la production, toujours dans les starting-blocks pour sauver des gens de leurs propres erreurs. Si je laisse passer une seule proie, je me fais chauffer les oreilles par Mary Pym, la directrice littéraire. » (p. 20 de l’édition Pocket)
CLARO, Les Souffrances du jeune ver de terre, coll. Babel noir, Actes Sud, 2014 [1re éd. : CLARO (Christophe), Éloge de la vache folle, Fleuve noir, 1996].
Frédéric Léger, correcteur pour une boîte d’édition spécialisée dans les ouvrages défendant un libéralisme sauvage, se trouve filé, puis passé à tabac, par deux types patibulaires qui veulent récupérer un jeu d’épreuves lui ayant été confié…
SIMENON (Georges), La Cage de verre, Presses de la Cité, 1971 ; Le Livre de poche, 2014.
Émile Virieu est correcteur d’imprimerie à Paris. Il est venu d’Étampes, après son baccalauréat, a exercé quelques emplois médiocres et a fini par trouver dans la cage de verre, où il est enfermé avec ses jeux d’épreuves à longueur de journée, le lieu clos qui lui procure la sécurité dans l’éloignement de ses semblables…
☞ Voir aussi Georges Simenon et ses correcteurs.
LLORCA (Élodie), La Correction, Rivages, 2016.
« J’ouvris le tiroir de mon bureau et en sortis un petit calepin noir que j’avais acheté dans le but d’y consigner mes remarques. Je tenais en réalité une sorte d’agenda des coquilles. Cette petite manie m’avait pris sept mois auparavant. J’écrivis : « Aujourd’hui, 24 septembre : roulure / coulure. »
Sous mon message du jour figurait une kyrielle de coquilles : « poire / foire », « coupe / coule », « carcan / cancan », « catin / satin ».
Je tournai rapidement les pages. La première coquille relevée datait du 28 février. J’y avais inscrit les mots « enfoncé / offensé ». Quatre bévues pour un seul mot, c’était beaucoup. L’incongruité de l’erreur m’avait donné alors l’envie de tenir ce journal de bord. »
DUCHARME (Réjean), L’Hiver de force, coll. Blanche, Gallimard, 1973 ; Folio, 1985.
Les deux héros de ce roman, André et Nicole, correcteurs d’épreuves iconoclastes qui se saoulent de films à la télévision, refusent le nouvel ordre du monde axé sur l’objet et la possession qui régnait durant les années 1970. Avec leurs amis de la bohème artistique québécoise, ils cherchent à fuir la société de masse, lançant une logorrhée pétrie d’anglicismes et de références culturelles qui tourne en rond, à l’image d’un monde désenchanté.
[en italien] RECAMI (Francesco), Il Correttore di bozze, Sellerio, 2007.
Il correttore di bozze è un uomo di mezza età, solitario, un innocuo forzato della lettura, imprigionato nelle forme dei testi, obbligato a trovare gli errori come un segugio, a leggere quello che detesta. La pagina, la realtà, gli è ostile, con le mutazioni capricciose della lingua, i cambiamenti del gusto dei lettori, le imposizioni dell’industria culturale. Le vanità degli autori che si prostituiscono, e gli appetiti perversi dei loro clienti che li mantengono. Un giorno si imbatte in un nuovo racconto da correggere…
BAILLON (André), Par fil spécial. Carnet d’un secrétaire de rédaction, éd. Rieder, 1924 ; coll. Tuta Blu, éd. Héros-Limite, 2020.
Par fil spécial, comme l’indique son sous-titre, est le « carnet d’un secrétaire de rédaction ». Série d’anecdotes mordantes et de portraits acerbes, le livre relate avec cynisme le quotidien d’un journal, La Dernière Heure (nommé L’Uprême dans le livre), où André Baillon a travaillé pendant plus de dix ans (de 1906 à 1920).
Les travers du monde journalistique, les pratiques douteuses des rédacteurs et les inconséquences du métier sont narrés avec force vivacité et ironie. Baillon met aussi en évidence l’assujettissement absurde des journalistes à la constante injonction de la nouvelle « fraîche », à l’urgence des horloges qui tournent, à la nécessité du texte facile à lire, à l’obligation du fait divers, à la superficialité d’une écriture vouée à être éphémère.
PAGÈS (Yves), « Le Syndrome delphinien », Petites natures mortes au travail, Verticales, 2000, p. 69-82.
« Léopold s’était mis dans la peau du contremaître surveillant une chaîne de montage industrielle. En chaque mot, il voyait une pièce détachée qui devait répondre aux normes. En chaque phrase, il assurait la comptabilité du kit des modules grammaticaux. Sa cadence de relecture ne lui laissait pas le choix, il contrôlait le défilement de cette prose spécialisée à flux tendus. D’où sa rage de petit chef contre la mauvaise ouvrage d’auteurs soit désinvoltes soit dyslexiques soit les deux ; et son mépris pour la clientèle estudiantine de ces monographies animalières qui ignorait tout de son labeur invisible. » (p. 70)
ASIMOV (Isaac), « Le Correcteur », in Le Cycle des robots 2. Un défilé de robots [1964], trad. de l’anglais (États-Unis) par Pierre Billon [CLA, 1967], J’ai lu [1974], 2016, p. 191-247.
« — Eh bien, Easy ? [demanda Lanning]
— Ce livre est très bien composé et je n’y relève que peu de choses, répondit le robot. À la page 27, 22e ligne, le mot « positif » est écrit « poistif ». La virgule, ligne 6 de la page 32, est superflue, alors qu’elle eût été nécessaire à la ligne 13 de la page 54. Le signe plus dans l’équation XIV-2, page 337, devrait être remplacé par le signe moins pour correspondre aux équations précédentes…
— Attendez ! Attendez ! s’écria le professeur [Goodfellow]. Que fait-il ?
— […] Qu’a-t-il fait serait plus exact, puisqu’il a déjà corrigé le livre.
— Corrigé !
— Parfaitement. Dans le temps réduit qu’il lui a fallu pour tourner ces pages, il a relevé toutes les erreurs d’orthographe, de grammaire et de ponctuation. Il a noté les erreurs dans l’ordre des mots et les illogismes. Et toutes ces observations, il les retiendra à la lettre et indéfiniment.
Le professeur était bouche bée. […]
— À vous en croire, ce serait donc là un robot correcteur ? dit-il enfin.
Lanning inclina la tête :
— Entre autres. […] » (p. 195-196)
☞ Voir aussi Romans récents avec un personnage de correcteur.
☞ Pour l’histoire du métier de correcteur, voir la Bibliographie commentée de mon blog.
Vous aurez peut-être remarqué que cette page utilise les capitales accentuées, les exposants et les petites capitales, ce qui est rare sur le Web. Si la question vous intéresse, je vous invite à lire Code typographique, HTML et CSS.
- Hans Boll Johansen, « Trésor de la langue française. Dictionnaire de la langue du XIXe et du XXe siècle (1789-1960), publié sous la direction de Paul Imbs. Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique », Revue Romane, 13/2, 1978, p. 337.
Bonjour,
Enseignante, je souhaite commencer une formation de correctrice, votre parcours et votre bibliographie ainsi que vos conseils sont les bienvenus et enrichissants.
Cordialement.
S. F.