Pratiquez-vous l’élision ç’a été ? Personnellement, dans mes textes, j’évite le double hiatus a/a/é et je propose à mes clients d’en faire autant.
André Jouette (1993) écrit :
C’, Ç’ Élision de ce, pronom démonstratif devant une voyelle. La cédille se met devant a, o, u. C’est nouveau. Ç’a été un grand malheur. C’eût été trop beau (conditionnel car on pourrait dire : Ç’aurait été). Et n’allez pas croire que ç’ait été toujours pour dire du bien de vous (Diderot). C’en est (sera) fini de cette histoire.
Ça ne s’élide pas. On écrit : Ça ira. Ça arrive. Ça allait mieux. Ça a un bon côté.
Dans Ç’a été, on a élidé ce et mis la cédille pour le son [s].
Hanse et Blampain (2012) donnent comme exemples : Ç’allait être les vacances. Ç’avait l’air d’une bonne blague. Ç’allait être mon tour.
Et Le Dico en ligne du Robert : Ç’a été une belle journée. Ç’allait être difficile.
On peut lire d’autres exemples dans le Wiktionnaire.
Mais cette élision est facultative et tend à disparaître. La non-élision se rencontre chez de grands auteurs (donnés par La Culture générale) :
— Non, il est passé dans les miennes ; je ne dirai pas que ça a été sans peine, par exemple, car je mentirais. (Dumas, Les Trois Mousquetaires.)
Non, ça aurait été stupide, sa visite était justement cette excuse […]. » (Proust, À la recherche du temps perdu.)
Ça en est venu à un tel point que nombre de magasins ouvrent des crédits à leurs clientes, qui ne payent plus que l’intérêt de leurs achats. » (Journal, Goncourt.)
Pour l’Académie, plutôt que ça a été, il est préférable d’employer ç’a été.
Pour les références des auteurs cités, voir La bibliothèque du correcteur.