Ne pas abuser des abréviations

[…] pour­quoi est-ce qu’il faut aimer les gens qui doutent et pas les cons qui ne changent pas d’avis ? Parce que les 1ers ont une forme de fra­gi­li­té, parce qu’ils affichent leurs errances ? Alors que les 2nd s’entêtent, s’obstinent, aveuglément ?

Ce vilain exemple tiré d’un article de France Culture est l’oc­ca­sion de rap­pe­ler que l’exis­tence d’une abré­via­tion conven­tion­nelle n’au­to­rise pas à l’u­ti­li­ser en toute circonstance.

« On évi­te­ra les abré­via­tions dans le cours du texte des tra­vaux lit­té­raires et des tra­vaux cou­rants non spé­cia­li­sés » (Impri­me­rie natio­nale, p. 5). « Il ne faut pas user des abré­via­tions quand leur uti­li­té n’est pas démon­trée » (Guide du typo­graphe, 2000, p. 61). « L’abstention [de mise en œuvre des abré­via­tions] est non seule­ment tolé­rable mais sou­hai­table » (Lacroux, art. abré­via­tion, 2. Emploi).

De plus, « l’abréviation *2nd (pour second), cal­quée sur l’anglais, est fau­tive » (Anti­dote). « […] second et seconde s’abrègent en 2d et 2de » (Aca­dé­mie).

Ici, l’A­ca­dé­mie se montre à la page, car, si abré­ger second(e) est aujourd’­hui fré­quent, ni l’Im­pri­me­rie natio­nale, ni nos confrères romands ne donnent d’a­bré­via­tion conventionnelle.

O tem­po­ra, o mores ! s’ex­cla­me­ront les puristes.