Le site La Langue française revient sur un cas intéressant où l’usage s’oppose à la logique : celui du mot culte apposé à un autre nom — films culte(s), par exemple.
Selon l’Académie, on ne peut accorder culte en nombre parce qu’« il est évident que les films ne sont pas des cultes, mais qu’ils font l’objet d’un culte ».
« Toutefois, écrit La Langue française, on note aujourd’hui que les principaux dictionnaires acceptent les deux versions avec ou sans accord : “des répliques culte” ou “des répliques cultes”, considérant le mot “culte” comme un adjectif qualificatif (qui s’accorde en genre [sic] et en nombre). »
On précisera cependant que le Wiktionnaire, souvent cité par La Langue française, suit l’avis de l’Académie : « singulier et pluriel identiques ».
« Si on analyse la fréquence d’usage de l’accord ou non du mot “culte”, on remarque que l’accord au pluriel (“films cultes”) prédomine, à l’encontre des préconisations de l’Académie », ajoute l’article de La Langue française, graphique à l’appui.
C’est si vrai que culte est même employé comme adjectif attribut : Certaines répliques de ce film sont devenues cultes, voire C’est culte. Usage que l’Académie qualifie de « barbarisme ».
Quand Hachette écrit « scènes cultes » et les Éditions Le Robert, « répliques cultes » (voir photos), il est difficile d’imposer l’invariabilité. Je note, d’ailleurs, qu’Antidote vient de me suggérer d’accorder culte avec répliques.