Les gens du livre à Lyon au xvie siècle sont présentés par l’ENS (École normale supérieure) de Lyon dans une vidéo de 12 minutes, illustrée de gravures et de livres d’époque. Présentation du site :
Au milieu du xvie siècle, 500 ou 600 personnes vivent de l’imprimerie à Lyon : leurs identités et leurs fonctions sont diverses et leur histoire est faite de trajets individuels, de mouvements collectifs et parfois de conflits.
Par leurs compétences techniques ou commerciales, ces gens du livre nouent des relations avec différents acteurs, résidents ou passagers, de la vie lyonnaise : financiers susceptibles d’investir dans le marché des livres, protecteurs parfois issus de la cour royale, savants et écrivains en quête de publication.
C’est en entrant dans les ateliers et en parcourant les rues de la ville, grâce aux gravures du xvie siècle, et aussi en ouvrant les livres eux-mêmes, que l’on peut tenter de reconstituer l’univers de ces gens du livre.
Le texte de narration est signé Benoît Autiquet, André Bayrou et Michel Jourde.
Le correcteur y est mentionné deux fois, entre la 5e minute et la 6e minute et demie, le commentaire prenant pour appui la gravure de Moses Thym, célèbre des historiens du livre, qui figurait dans Orthotypographia, premier manuel du correcteur, écrit par Jérôme Hornschuch en 1608 (voir mon article).
Dans une autre vidéo, de 16 minutes, un fabricant de papier (Moulin Richard-de-Bas, Ambert, Auvergne) et une typographe d’aujourd’hui, Fernande Nicaise (musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique, Lyon) réalisent les gestes ancestraux de leurs métiers respectifs. On voit donc Fernande Nicaise réaliser la fonte d’un caractère, la composition manuelle, l’encrage et l’impression, avec les outils de l’époque. Le pliage et la reliure sont évoqués pour finir. Passionnant !
La narration est signée Benoît Autiquet, Edgar Henssien et Michel Jourde.
Noter que la typographe dit : « […] les espaces étant toujours fabriqués plus courts pour ne pas imprimer sur le papier. » L’emploi du genre féminin pour ce mot n’est donc pas aussi systématique qu’on veut bien l’affirmer. Voir aussi “Une espace”, vraiment ?
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