Comment se corriger soi-même : ma méthode

« On n’est pas bon cor­rec­teur de soi-même. » C’est un prin­cipe assez connu, en tout cas des cor­rec­teurs et des écri­vains. Pour­tant, je m’en sors plu­tôt bien – j’espère que vous serez d’ailleurs d’accord avec cette décla­ra­tion affir­ma­tion immo­deste ! Com­ment est-ce que je m’y prends ? 

J’ai mis en place un pro­ces­sus très assez simple. Le pre­mier jet, je le rédige en texte brut (dans Tex­tE­dit, sur Mac). Sans autre enri­chis­se­ment que l’italique ou les guille­mets, selon la des­ti­na­tion du texte. J’utilise tou­jours la même police à empat­te­ments, qui m’assure une fami­lia­ri­té avec la sil­houette des mots. Le cor­rec­teur de sai­sie m’assure, lui, contre les fautes de frappe, puisqu’un mot mal écrit sera aus­si­tôt sou­li­gné de poin­tillés rouges.

Je lance ensuite le cor­rec­teur Anti­dote, notam­ment pour pla­cer les espaces insé­cables. Le cas échéant Si néces­saire, j’applique les sug­ges­tions qu’il me fait.

Puis je copie-colle ce texte dans l’éditeur de des­ti­na­tion : le CMS Word­Press de mon blog, le modèle module de post sur Lin­ke­dIn, etc., où j’effectue quelques ajus­te­ments. Cela donne déjà un regard dif­fé­rent sur le texte. Je n’invente rien : il est éta­bli que modi­fier la police ou la cou­leur d’un texte aide à se rafraî­chir son l’œil. C’est sou­vent à ce moment-là que je me rends compte d’ remarque avoir tapé un mot pour un autre – ma plus grosse fai­blesse en la matière. (Sans tri­cher, vous voyez bar­rés dans ce texte les mots que j’ai dû rem­pla­cer ou supprimer.)

On peut aus­si « lais­ser repo­ser » le texte quelques heures, une nuit, voire plu­sieurs jours. C’est idéal pour le retrou­ver avec un regard plus frais.

Je suis bien pla­cé pour savoir que ce pro­ces­sus ne rem­place vaut pas une relec­ture pro­fes­sion­nelle – qui pou­vait aurait pu, notam­ment, d’ m’ap­por­ter des sug­ges­tions sty­lis­tiques –, mais le plus ris­qué est évité. 

Enfin, je publie le texte. Qua­si sys­té­ma­ti­que­ment, je découvre alors des détails qui me déplaisent et que je cor­rige aus­si­tôt, autant de fois que nécessaire.

Enfin, Je relis beau­coup, à toutes les étapes, avant et après publication.

Rien de révo­lu­tion­naire, mais c’est efficace.

C’est plu­tôt sur le fond que je suis par­fois pris de doutes. Auquel cas je demande à un ou deux confrères de confiance ce qu’ils en pensent. (Raphaël, Nel­son, mer­ci de votre disponibilité !)