« Je me suis formé tout seul au métier de correcteur ; en passant mes journées à compter les poissons, je m’étais aiguisé le regard et j’avais acquis la rigueur nécessaire. »
Les entretiens avec des correcteurs sont rares. En voici un, de 2018, trouvé par hasard sur le site Ricochet. Il est particulièrement long (huit pages imprimées) et sera instructif pour les correcteurs débutants ou les personnes s’intéressant au métier.
« Didier Mounié est correcteur aux éditions Milan à Toulouse depuis 1997. Il enseigne également la correction aux étudiants en édition à l’université Toulouse Jean-Jaurès depuis 2004. Enfin, il est l’auteur de quelques livres pour enfants. »
Extrait :
« Pour être un bon correcteur, être bon en français ne suffit pas. Il faut également connaître la typographie, avoir une solide culture générale, sans cesse douter et se remettre en question, faire preuve de vigilance, de minutie et de rigueur ; cela ne signifie pas qu’il faut être rigide. Être correcteur, c’est souvent faire un compromis entre les règles, la ligne de la maison d’édition et les désirs de l’auteur. Il faut avoir un certain coup d’œil pour remarquer les erreurs ; c’est quelque chose qui se travaille. »
Didier Mounié est notamment interrogé sur sa spécialité, la correction en littérature jeunesse.
À compléter par le récent entretien en vidéo (4 min 30 s) entre Véronique de Launay et Fontaine O Livres.
D’autres témoignages sont à lire sur le blog Croquefeuille.
☞ Sur mon blog, lire notamment Conditions de travail des correcteurs au xxe siècle et, sur mon site, visiter la page Actualité du métier.