On me demande parfois des conseils pour améliorer son écriture. Je ne suis pas écrivain, alors je ne vous dirai pas comment composer un roman. Mais, après trente bonnes années de correction, j’ai une certaine idée de ce qui rend un texte agréable et facile à lire.
On répète souvent qu’on apprend à écrire en lisant. Cela fournit des modèles, en effet, à condition de bien les choisir — la qualité prime la quantité. Et surtout d’y prendre du plaisir. Quand on aime lire, on ne compte pas ses pages ni le nombre de livres lus par an. On lit.
Mais regarder des matchs de tennis ne fabrique pas des joueurs émérites. De même que le manche d’une raquette, il faut un jour empoigner un stylo (ou se mettre au clavier). C’est évidemment la pratique quotidienne qui est le plus profitable. Depuis cinq ans, j’écris chaque jour, à la fois sur mon blog et sur les réseaux sociaux — mine de rien, cela représente beaucoup de texte. Et j’estime avoir beaucoup progressé, à la fois en aisance rédactionnelle et en correction.
Ne pas attendre, non plus, d’être touché par la grâce. « L’inspiration, c’est une invention des gens qui n’ont jamais rien créé » (Jean Anouilh). On ne le sait pas avant de s’y mettre, mais plus on écrit, plus les idées viennent (et il vaut mieux les noter !). On prend l’habitude de les exprimer, de les mettre en forme, cela devient un joyeux réflexe.
Enfin, on peut aussi gagner du temps en étudiant les outils de l’écrivain. On les appelle les « techniques du style ». Je recommande le livre de Jean Kokelberg (voir la fiche de l’éditeur). Il existe bien d’autres ouvrages de ce genre, mais, de ceux que j’ai lus, c’est celui qui m’a le plus apporté.
☞ Voir aussi Comment enrichir son vocabulaire et Comment trouver le mot juste.