Maîtriser le vocabulaire littéraire est utile au correcteur

D’où vient le mot « théâtre » ? Qu’est-ce qu’un « essai » ? Quelle est la dif­fé­rence entre le genre et le registre ? Com­ment a évo­lué le sens du mot « poé­sie » ? De quand date le mot « lit­té­ra­ture » ? À quand remonte la forme épis­to­laire ? Les lettres ont-elles tou­jours été sépa­rées des sciences ? C’est à des ques­tions de ce genre que répond ce petit livre, très instructif.

On y apprend, notam­ment, que ce n’est qu’au xixe siècle que l’orthographe est deve­nue un cri­tère d’embauche des fonc­tion­naires1 et que la gram­maire a ces­sé d’être « un code qui s’impose à tous » pour deve­nir « une matière dont on peut jouer » pour « être recon­nu comme un grand écri­vain ». Ces consi­dé­ra­tions ne peuvent qu’intéresser le correcteur.

Paul Aron et Alain Via­la, Les 100 mots du lit­té­raire, « Que sais-je ? », PUF, 2008 ; 2e éd. mise à jour, 2011.

NB — Ce « Que sais-je ? » syn­thé­tise Le Dic­tion­naire du lit­té­raire (PUF, 2010, 848 pages), diri­gé par les mêmes auteurs, aux­quels s’était adjoint Denis Saint-Jacques.


  1. « L’or­tho­graphe est deve­nue le cri­té­rium de la belle édu­ca­tion », constate Paul Valé­ry en 1936 (dans Varié­té III, p. 281). ↩︎